Le nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris)

Au vu de la situation nationale, les monts du Forez apparaissaient comme un des bastions de l’espèce en France avec les Vosges et les monts de la Margeride (Bachelard, 1996).

Nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris)

L’espèce est inféodée à la Canneberge (Vaccinium oxycoccos) sur laquelle la femelle pond et qui nourrit les chenilles.Boloria aquilonaris avait déjà été observé sur le ruisseau de Pierre Brune, au sud de Pré Mouray en 1999. En 2003, 7 individus ont été observés sur les tourbières des Grands Chars, le long des sources de part et d’autres de Pré Mouray. Depuis, l’espèce n’a plus été observée sur la Réserve. Elle a également disparue de plusieurs autres sites des Monts du Forez (BACHELARD, 2011, comm. pers.).

L’ensemble Grands Chars / Pré Mouray semblait posséder un potentiel d’accueil moins important que d’autres sites du Forez. Néanmoins si nous considérons l’échelle de la métapopulation, son rôle a pu être important. En effet, de récents travaux ont montrés qu’un site, même de petite superficie, peut avoir une fonction primordiale en servant de relais entre plusieurs sites de taille plus importante (Baguette, 2003).

Les formations végétales les plus favorables au couple “oxycoccos / aquilonaris” semblent être le bas-marais de transition à petits carex et les stades de coussins exondés à sphaignes correspondant au premier stade de haut-marais actif encore humide. Sur les sites d’études, le nacré de la canneberge a été observé exclusivement sur les secteurs tourbeux (bas et haut-marais).