Une réserve n’est pas forcément synonyme de “mise sous cloche”, endroit à sanctuariser absolument et où l’on ne peut rien faire !
Il ne faut pas oublier que ce que l’on observe actuellement et que l’on cherche à protéger est issu d’un long processus, étroitement lié aux activités humaines, souvent très anciennes et qui doivent perdurer tant qu’elles restent favorables à la biodiversité !
Que seraient les grandioses paysages Hautes-Chaumes du Forez sans le pâturage des bêtes et l’activité pastorale qui évitent le boisement spontané ? De nombreuses tourbières et zones humides, riches en espèces rares, sont nées et sont alimentées des réseaux d’eau créés par les anciens et toujours entretenus de nos jours… La diversité des forêts n’est-elle pas directement liée à la diversité des pratiques de gestion sylvicole ? Comment convaincre de la nécessité de préserver ces espaces s’ils ne sont pas accessibles à tout un chacun ?
Si ces pratiques venaient à disparaître, ce sont les milieux tels que nous les connaissons actuellement qui disparaîtraient à leur tour et avec eux toutes les espèces qui y sont liées…
La Réserve des Jasseries de Colleigne accueille au contraire de nombreuses activités, diverses et variées :
- une agriculture diversifiée et dynamique
- une sylviculture pour des besoins locaux
- une fréquentation familiale pour des activités de pleine nature en cours de structuration sur la Massif
- la chasse, la pêche, la cueillette (règlementée)…
- sans oublier que le site est un véritable château d’eau, utile à tous !